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19 mai 2018

SOLDAT TOGOLAIS








« Je ne peux rien, c'est le chef qui a dit de... c'est l'ordre reçu. »










Analysons ce fréquent discours du soldat togolais :

Le frère ou la sœur soldat togolais est l'être atypique au monde. Le monsieur ou la dame avec son arme, sa tenue, matraque, est fier d'arrêter, de torturer et même de tuer les civils aux mains nues qui revendiquent le  Pain et l'Eau pour tous y compris eux, les soldats.

Le soir à la maison, au camp mon frère soldat n'a que son repas de misère pour le meurtre, l'arrestation, torture des civils pour avoir sauvé le pouvoir, les privilèges des patrons.
Et le même soir les patrons eux se partagent des champagnes entre eux car ils viennent une fois encore de sauver leur privilège, pouvoir par la sauvagerie des frères et soeurs militaires.

Au moment où la minorité mange comme un roi, le frère soldat, dans sa maison ou au camp mange et voire pire comme les civils qu'il tue, arrête, torture. Certains soir, n'ayant laissé rien à la maison, pour le dîner, les femmes de nos frères soldats achètent à crédit auprès de nos mère, femme, sœurs, filles civils.

Pour eux, le fait d'opprimer ceux qui reclament le bien-être pour tous, relève de l'obéissance de l'ordre reçu. Pour jouer à l'innocent et faire preuve de bonne conscience auprès de la population civile, ou pour pouvoir continuer par bénéficier nos divers faveurs pour eux-même, leur(s) femmes et enfants,
Ils disent :  « Nous aussi nous voulons le changement. Nous sommes conscients que le pays ne va pas bien. Vous voyez que nous souffrons aussi. Mais c'est nos supérieurs, nous ne faisons que respecter l'ordre. Nous ne pouvons rien... »

Ce qui est étrange dans cette réalité, c'est qu'au nom d'un certain Amour, ou je ne sais quoi nous arrivons à excuser le soldat qui tue, arrête, torture parce qu'il a reçu l'ordre. Nous le comprenons et le pardonnons.
Mais à peine qu'il nous quitte, il ira encore répéter ces mêmes actes sur d'autres frères et sœurs togolais. Et à chaque fois c'est le même refrain :  « Nous ne pouvons rien, c'est l'ordre reçu.  » 

Allons nous continuer par excuser un soldat parce qu'il a reçu l'ordre et qu'il ne peut rien ?

 
Je crois que nous devons revoir notre regard, collaboration avec les frères soldats. Il n'est pas écrit dans aucun livre spirituel, philosophique de continuer par excuser, accepter un récidiviste criminel.

Sankara disait :  « Un soldat sans formation idéologique est un criminel en puissance.  » Un criminel, nul n'a le droit de le traiter comme un être humain.
La seule chose que nous pouvons faire, est de travailler à la reconversion du soldat par tous les moyens.

Nous peuple et soldat togolais qui justifions ces crimes par des soit-disant ordres reçus, sommes aussi des criminels.
Face à cette réalité, nous populations civiles, nous disons, si c'est l'ordre reçu donc il faut excuser le soldat. Nous devons toujours excuser et redonner nos bien à ceux qui nous traitent de sorciers, d'ennemis. Car ils reçoivent aussi l'ordre du Satan. Et eux aussi ne peuvent rien. Nous sommes capables de comprendre un récidiviste criminel soldat. Mais nous sommes prêts à tuer, écarter nos frères de maison, du quartier, du village quand ils marchent juste sur nos pieds. 

Qui trompe qui alors ?
Que nous dit la constitution togolaise sur la vie humaine et le soldat togolais?
Elle dit :  « Art. 21 - La personne humaine est sacrée et inviolable. Nul ne peut être soumis à la torture ou à d'autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants. Nul ne peut se soustraire à la peine encourue du fait de ces violations en invoquant l'ordre d'un supérieur ou d'une autorité publique. Tout individu tout agent de l'État coupable de tels actes soit de sa propre initiative soit sur instruction, sera puni conformément à la loi. Tout individu, tout agent de l'État est délié du devoir d'obéissance lorsque l'ordre reçu constitue une atteinte grave et manifeste au respect des Droits de l'Homme et des libertés publiques.  »

Comment pouvons nous lutter pour la #C92Originelle et continuez par ignorer l'article 21 en excusant la sauvagerie, la barbarie d'un soldat au nom d'un ordre reçu ?

Si le soldat togolais ignore cet article et continue par détruire la vie humaine au nom d'un ordre reçu nous ne devons pas être complice d'une telle bêtise suicidaire en les encourageant dans la reproduction des crimes, de violation de droits de l'homme.
Nous devons nous battre pour dissuader le soldat togolais de suivre comme un robot l'ordre de ses supérieurs, car constitutionnellement, il n'est pas obligé de suivre tous les ordres de ses supérieurs.

Combien de soldats peuvent se tirer une balle dans la tête parce qu'un supérieur leurs a donné l'ordre et qu'ils ne peuvent rien ? 


Combien de soldat peut exterminer sa femme et enfant parce qu'un supérieur lui a donné l'ordre et qu'il ne peut rien ?


Les soldats sont formés pour prendre le risque et sauver une nation, un pays. Le fait d'exécuter l'ordre de tuer, torturer, d'arrêter les jeunes et les enfants qui revendiquent un Togo prospère pour tous c'est la prise d'un risque ? Ils sont entrain de sauver qui, quoi par les meurtres, les tortures, arrestations des civils aux mains nues ?

Les soldats togolais oppriment les jeunes et les enfants par pure égoïsme, indifférence et méchanceté. Ils savent que ce qu'ils font est mauvais. Ils continuent par le faire parce que ce ne sont pas eux, leurs enfants, parents. Par ces meurtres, tortures et arrestations ils espèrent recevoir une promotion, décoration de la part de leurs donneurs d'ordre.

Par plus de 50ans de crimes de civils et de nos  « ils peuvent rien faire », ce fait est devenu un moyen pour les jeunes togolais qui sont dans le métier des armes de rêver l'enrichissement rapide. Car dans l'armée togolais il faut simplement savoir respecter les ordres sans discuter en opprimant les civils aux mains nues  pour avoir accès à la table des privilèges des patrons.

Si depuis plus de 50ans, nous sommes confrontés aux crimes d'ordre reçu, nous avons alors un phénomène culturel et idéologique qui permet la reproduction de ce fait. Ce sont les civils qui deviennent des soldats. Et une fois soldat, ils deviennent des robots criminels pour leurs intérêts et le pouvoir des patrons au détriment des frères et sœurs civils.

Ce phénomène pathologique de l'armée togolaise ne peut être guérir par nos  « ils peuvent rien, excuses  ». Nous devons prendre au sérieux ce problème psychologique de nos frères et sœurs de l'armée. Et nous devons les libérer de cette culture et idéologie criminelles par tous les moyens.

Quand l'énergie pure nous demande d'aimer nos ennemis. Elle ne nous demande pas d'encourager, de renforcer l'ennemi dans sa mauvaise voie. Nous devons plutôt travailler à la reconversion du mauvais, du criminel.

Saul qui est devenu Paul était un criminel qui persécutait les chrétiens comme nos frères soldats nous persécutent aujourd'hui. L'énergie pure n'a pas cherché à excuser Saul parce qu'il est sous l'influence de l'esprit mauvais. Elle l'a soumis à une reconversion violente. Et Saul est devenu un outils pour l'énergie pure pour dissuader les autres persécuteurs de chrétiens de leurs crimes et de les reconvertir également.
 « Après le meurtre d’Étienne, Saul commença à persécuter dans Jérusalem les disciples de Jésus. Il pénétrait dans les maisons pour en arracher les croyants et les jeter en prison. Beaucoup de disciples s’enfuirent dans d’autres villes et y annoncèrent la “bonne nouvelle”. Mais Saul étendit ses violences au delà de Jérusalem. Le voici en route pour Damas. Or, pendant qu’il cheminait, il se produisit une chose extraordinaire.
Tout à coup, une vive lumière venant du ciel resplendit autour de Saul, qui tomba à terre. Et une voix dit: ‘Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? Ses compagnons voyaient la lumière et entendaient le son de la voix, mais ils ne comprenaient pas ce que disait la voix  »

Depuis Août 2017 nos frères soldats nous montrent encore leur passion criminel. Dans un siècle de lumière, nous qui connaissons tous les livres spirituels; nous recommençons le refrain :  « Ils ne peuvent rien faire, ce sont leurs supérieurs »

Tous ces togolais qui nous chantaient :  « Les togolais ne veulent plus vivre 2005  ». Ils ont fait quoi pour guérir l'armée togolaise de son crime passionnel ? Ne plus vivre 2005 est synonyme alors du  silence et le laisser faire des civils dans la misère créée par le système Gnassingbe.

Au nom d'une Paix véritable, nous devons travailler à la reconversion des soldats togolais par tous les moyens.
Nous ne devons plus les excuser et les comprendre quand ils vont venir vers nous, plus de faveur aux soldats, à leurs femme et enfants. À travers nos regards, paroles, gestes nous devons faire comprendre à nos frères soldats qu'il est inadmissible qu'en 2018 ils continuent par tuer, torturer les enfants, les jeunes, les vieux et les vielles pour leur promotion et le privilège de leurs patrons.

Comment pouvons nous libérer les soldats togolais de la culture et de l'idéologie de crimes des civils ?

Quand nous vendons et qu'un soldat veut acheter, faisons le comprendre à travers son achat le mal que ses patrons font au Togo. Nous devons être stricte sur ce point. Quand il veut parler, demandons le d'aller se plaindre chez ces patrons. Nous sommes des animaux qu'il tue pour satisfaire son crime libidineux et qu'en aucun cas nous ne pouvons plus accepter un criminel devant nous en lui faisant des faveurs comme les civils.

Malgré la misère structurelle du système cinquantenaire Gnassingbe, nous avons construit des maisons pour louer au Togolais. Appliquons dans nos maisons une discrimination différentielle du prix du loyer. Le soldat par son crime devrait avoir plus d'argent. Son loyer doit être élevé par rapport à celui du civil qui subit la loi de la misère crée par le système Gnassingbe.

Dans nos maisons,  quartier nous devons défendre, interdire à nos enfants, frères de jouer avec les enfants des soldats. Les seules choses qu'ils doivent dire aux enfants des soldats est :  « Nous avons peur de vous, car vos Papas nous tuent, arrêtent et torturent.  »

La femme et les enfants du soldat doivent sentir à travers nos regards, paroles que nous avons peur d'eux à cause de la criminalité de leur père, mari.

Nous devons passer par tous les moyens pour provoquer la mauvaise conscience chez le frère soldat.

Pour éradiquer ce phénomène de,  « c'est l'ordre reçu, je ne peux rien  », nous devons revoir les valeurs éducatives que nous inculquons  à nos enfants. On ne naît pas soldat. On naît civil et on devient soldat. Si le civil une fois soldat devient un robot criminel, c'est qu'il y a des dispositifs culturels qui lui ont permis d'accepter l'idéologie de l'armée Gnassingbe. Nous devons revoir alors les différentes structures de socialisation de l'Homme dans notre société.

L'église, l'école, la famille, le quartier, les media doivent être réinterrogés pour voir la cause de la transformation de civils en soldat criminel au Togo.
Les sociologues, les psychologues, anthropologues, les historiens sont interpellés pour l'éradication de ce mal psychologique qui détruit le vivre ensemble au Togo.

Pour guérir notre société du mal du système cinquantenaire Gnassingbe, nous devons abandonner d'aborder le fait togolais avec le microscope traître, d'accusation du frère de lutte.
Commençons alors,  par une étude systémique  pour mieux appréhender le mal qu'est le système Gnassingbe.

Nous sommes condamnés à faire tout pour la désintégration du système cinquantenaire Gnassingbe. C'est le seul moyen qui va permettre la renaissance de la société togolaise.

Togolais de tout le Togo unissons nous pour la fin du système cinquantenaire Gnassingbe maintenant!

 « Là où s'abat le découragement s'élève la victoire des persévérants  », SANKARA

Fovi Katakou ( b-a-b-a, RAL)

Nature-Homme-Société