Translate

30 mai 2020

Le rôle d'un combattant de la liberté.

#Milawoe !

#LeChangementCesMaintenant !






Combattant de la liberté, du 19 Août 2017 à nos jours, quel est ton bilan ?






Excuse-moi, tu n'as peut-être pas bien compris la question. Il ne s'agit pas du bilan de ce que tu as réalisé pour la bonne cause, pour la lutte de libération du Togo, de l'Afrique. Il s'agit ici du bilan de ton amélioration personnelle, du bagage intellectuel supplémentaire que tu as acquis.
Un combattant de la liberté à l'optimum de sa détermination doit refléter une énergie gigantesque, une énergie comparable à celle de Thomas Sankara, Nelson Mandela, Marcus Garvey, Malcolm X, Martin Luther King, Gandhi, Bob Marley, Mbong Bassong, Jean-philipe Omotoundé, pour ne citer que ceux-ci.

Personnellement, je pense que personne ne naît combattant de la liberté. Le devenir, c'est une décision qui émane d'un être humain possédant un niveau normal d'humanité et un grand cœur pouvant constater et s'indigner face aux injustices incessantes de la société. Beaucoup de personnes naissent dans un environnement oppressif et injuste, mais ils préfèrent donner priorité à leur propre survie, à leur mental, plutôt qu'à leur cœur, qu'à la bonne cause qui est la liberté de tous, la liberté pour tous.

Choisir d'être un combattant de la liberté, c'est choisir de défier, faire tomber, changer et améliorer tout un système, toute une société qui est plus enracinée que soit puisque les oppressions et injustices existent avant nous. Elles ne font que changer de camp, de forme et de techniques. De l'esclavage à la colonisation... du roi belge Léopold II à Adolf Hitler... l'oppression ne fait que changer et s'adapter.

Choisir d'être un combattant de la liberté, c'est choisir de défier le passé, combattre le présent, pour améliorer le futur. C'est choisir de défier la mort pour une bonne cause, celle de la liberté dont l'oppresseur nous prive depuis notre naissance. La mort, parce que l'oppresseur ne recule devant rien, il est prêt à tuer et tue au quotidien. Depuis notre naissance, parce que dans notre cas au Togo, le système dictatorial a plus de 50 ans à son actif. Pratiquement deux générations. Nos parents n'ont vu que ce système avec les injustices qui vont avec, aucune alternance politique, aucune amélioration sociale, et aujourd'hui, nous voyons où ils en sont à l'âge de la retraite. Nous, jeune génération, vivons déjà les mêmes injustices que nos parents et risquons de vivre pire si nous ne faisons pas plus que ce qu'ont fait nos parents en matière de lutte. Pire encore, nos enfants risquent de vivre les même situations si non seulement nous ne faisons rien, mais aussi nous ne réussissons pas à renverser la dictature.
Bien sûr, tout ceci est lourd à porter pour une jeunesse presque déracinée. Ayant un grand cœur, plein d'humanité, l'on ne peut que s'engager à la bonne cause en combattant la dictature pour améliorer la situation de nos successeurs, de nos enfants.

L'engagement pour un nouvel ordre social exige des combattants de la liberté. Et cela exige des sacrifices, des efforts, de la dévotion, de la détermination, car la charge est lourde, les risques sont élevées. L’ennemie s'adapte, l'oppresseur se renforce et développe plusieurs ruses. De la brutalité, violence, meurtre, mensonge, sabotage, trahison, lobbyisme dictatorial à la corruption, l'oppresseur s'adapte.
Alors, ce n'est pas au combattant de la liberté de se stagner, de se contenter du léger bagage intellectuel qu'il avait avant le 19 Août 2017. Le combattant de la liberté doit aussi s'améliorer, s'adapter à toute nouvelle situation. Il doit changer, améliorer son discours si le précédent n'a pas réussi à déclencher l'éveil citoyen. Il doit apprendre les techniques et ruses de l'oppresseur pour pouvoir les éviter et les combattre. Éviter de se jeter dans la gueule du loup, de se faire abrutir, manipuler, corrompre ou au pire des cas, se faire tuer.







Tant de choses à apprendre à travers tant de théories et pratiques dont la plus part émane du contrôle de soi, de ses émotions, de la patience et surtout de la lecture.







- La lecture des livres traitant les sujets de luttes de libération ; parlant de la vie des leaders qui ce sont confrontés à un même problème d'oppression à une époque donnée dans un environnement différent ;  l'étude de la psychologie humaine.

- L'esprit initiatique à l'observation et l'analyse des faits politico-socio-economique de tous les jours.

- Quelque soit l'outil utilisé pour tirer des approches de solutions, chaque fait doit être abordé avec un esprit holistique.

Un combattant de la liberté qui au quotidien n'arrive pas à lire dix pages d'un livre comme celui de Frantz Fanon, Gene Sharp, sur la lutte contre l'apartheid... ne peut analyser les faits d'une mini-agglomération, de sa maison, sa famille, association, église pour objectivement percevoir les sources des maux qui gangrènent ces derniers et envisager des solutions.

Cette affirmation n'est pas personnelle! Les récits, études et analyses l'affirme à travers plusieurs livres et documentaires. Un combattant de la liberté doit se former et la meilleure étant l'auto-formation.

Il a été constaté et nous le disons souvent, qu'un combattant de la liberté incapable de lire 10 pages d'un livre pour être au moins capable d'analyser les faits de son quartier, ne peut investir que dans la division, la confusion et la diversion politique.
Un tel combattant est un chasseur éternel d'un bouc-émissaire parfait.
Il est le semeur éternel de l'idéologie d'un libérateur à-venir, d'un Messi. Tout combattant qui arrive à lire les livres et à savoir comment observer et analyser les faits quotidiens, sait qu'on ne libère jamais un peuple. Un peuple se libère tout seul.







''Un soldat sans formation idéologique politique est un criminel en puissance.'' Thomas SANKARA.








Un combattant de la liberté ne peut travailler qu'à ouvrir les yeux de la conscience politique au peuple enfin qu'il croit en ses propres capacités d'organisation et d'actions pour se libérer lui-même de l'oppression.
Les yeux de la conscience politique ne s'ouvrent pas avec des actes et discours de confusion, division et diversion. 
La lutte de libération n'est pas une question des cours appris sur les bancs pour avoir des notes ni la richesse. C'est l'auto-formation, l'auto-éducation à travers des livres alternatifs et de l'initiation à l'esprit d'observation et d'analyse.

Les peuples sont sortis de l'oppression avec la logique, la raison, l'organisation et l'actions.
C'est par la persévérance et l'endurance dans les actions qu'ils ont provoqué la victoire.

Un combattant de la liberté n'est pas un héros, ni un Messi. Tout le monde peut être combattant de la liberté, ce n'est qu'une question d'humanité, d'amour de l'autre, de volonté, de détermination et d'auto-formation.


DEVOIR CITOYEN

Initions 💬WHATSAPP-CAFÉ dans nos groupes WhatsApp pour l'émergence de la conscience politique au Togo.

Qu'est-ce que c'est, 💬WHATSAPP-CAFÉ ?

C'est la proposition régulière d'un livre ou d'un film documentaire parlant de la lutte de libération aux membres du groupe WhatsApp. A chaque début de mois par exemple. Et à la fin du mois un débat doit être fait autour du livre ou du film documentaire. Un membre ou deux doivent être choisi(s) pour la présentation du livre ou du film...




Nous sommes une génération de résultats.  La victoire est nôtre, maintenant !!!






Fovi Katakou (b-a-b-a , RAL)

Nature-Homme-Société

29 mai 2020

Togo : La camisole tribale du système RPT-UNIR.

#Milawoe!

#LeChangementCestMaintenant!

Il fait porter à l'institution de l'armée une camisole tribale.
Son but est de jouer sur les fibres ethniques pour se maintenir au pouvoir, le plus longtemps possible.

Mais il oublie une chose. Nous sommes en 2020 et les hommes ne peuvent plus limiter leur imaginaire à une frontière ethnique ni tribale.
Aujourd'hui, aucune ethnique n'est homogène. Nous sommes hyper mélangés. Du banc d'école à nos activités de tous les jours nous avons de contacts avec tout le monde.

Un soldat qui se laissera abrutir en se basant sur la pensée ethnique du clan Gnassingbé pour nuire à l'autre, le regrettera amèrement après recoupements de la situation. Car il en résultera une forte probabilité que la victime soit un de ses amis ou le fils d'une de ses connaissances ou de ses cousins... La victime sera sûrement quelqu'un avec qui il a un lien à travers une connaissance chère à lui.

Les liens de mariage inter-ethniques sont plus nombreux aujourd'hui que jamais auparavant.

La camisole Kabyè comme arme POLITIQUE c'est juste de la diversion et de la division.

Les victimes de la gestion cinquantenaire sont plus au nord du pays. Les kabyès souffrent aussi des hôpitaux mouroirs, routes qui tuent, des structures d'écoles défectueuses avec un programme éducatif archaïque, du faible pouvoir d'achat.

Combien de Kabyè n'ont pas trouvé la mort sur la nationale n°1 ? Combien de nos frères et sœurs du nord voient leurs récoltes pourrir à cause de la difficulté d'accès à une bonne et confortable route pour l'acheminement de leurs produits vivriers des campagnes vers les marchés régionaux ?



La richesse, le génie et la puissance ne se trouvent pas  dans une seule ethnie. La diversité est une arme plus puissante. Elle révèle le génie de l'Homme et lui procure la prospérité et la sécurité.



S'il suffisait de nommer ses cousins du village à des postes stratégiques pour être les plus riches, puissants et intelligents, Kara serait la ville la plus visitée au monde à cause de sa splendeur. Les meilleurs ingénieurs, médecins et professeurs du monde viendraient de Kara.
Les fils et filles de Kara seraient parmi les meilleurs sportifs et artistes du monde. L'évala deviendrait un sport africain où tout le monde se mobiliserait pour une participation massive. 
La langue Kabyè serait aujourd'hui en Afrique une des langues les plus parlées.

''La force d'un groupe social, c'est sa capacité à diffuser sa culture au delà de son groupe ethnique.''
Combien de togolais veulent apprendre le Kabyè comme ils souhaitent et apprennent l'anglais, le mandarin et autres ?

L'idéologie ethnique à la Gnassingbé est juste une destruction des frères et sœurs Kabyès pour l'intérêt égoïste d'une seule famille.
Elle bloque la créativité et l'imaginaire de ses frères et sœurs. Bref, c'est le sacrifice des frères et sœurs de Kara sur l'autel du pouvoir à vie de Gnassingbé.

L'injustice et l'arbitraire dans le groupe ethnique de la minorité dirigeante sont impensables. Mais tout se déroule dans le silence et dans l'indifférence de nous tous. Car d'une part, nous autres pensons que ceux du groupe ethnique de la minorité  dirigeante sont les plus heureux. Au même moment, le clan Gnassingbé les instrumentalisait en leur disant que leur vie sera pire si le système venait à perdre le pouvoir politique. Donc ils sont condamnés à subir les humiliations, les exploitations, l'arbitraire et l'injustice sans réagir.

Nous avons des enfants, des amis, des camarades de classe, des collègues, dans l'ethnie du groupe dirigeant. Comment pouvons-nous leur faire du mal ?

Ceux qui ont pris en otage le pays ont pris des femmes chez nous. Leurs enfants vivent parmi nous. Ils dépendent de nos petits services de tous les jours. Les même soldats qu'ils instrumentalisent et envoient nous tuer vivent dans des logements (locations) qui appartiennent à nos parents. Avec l'inter-connectivité d'aujourd'hui et la facilité de déplacement, nous pouvons facilement retourner la camisole ethnique de Gnassingbé Faure contre lui.

La famille Gnassingbé a pris en otage ses propres frères et sœurs du même village, ethnie et c'est notre devoir et droit d'agir pour les libérer, de même que nous aussi. 

La dictature porte en elle les germes de sa propre destruction.

Nous sommes une génération de résultats. La victoire est nôtre maintenant !!!

Fovi Katakou (b-a-b-a , RAL)

Nature-Homme-Société

17 mai 2020

Togo: Analyses et études de stratégies contre la dictature.

#Milawoe
#LeChangementCestMaintenant!

Dans ce monde, ici bas, toute chose a toujours une fin. C'est l'un des adages les plus connus de la sagesse africaine, qui enseigne et amène la jeunesse à atteindre l'humilité qui précède cette sagesse. 
De nos jours, l'humanité évolue, les peuples, les cultures et les mentalités avec. Nous nous rendons compte que certes, toute chose a une fin. Surtout dans notre cas qui est celui d'une oppression dictatoriale, mais avant cette fin, l'oppresseur fait tellement de victimes que même son déclin ne suffira pas à dédommager. Des pressions à l'exile, des arrestations arbitraires, des emprisonnements, des bastonnades, tortures et meurtres. Des familles, peuples, brisés pour toujours et la colère, violence, ethnicisme qui en découlent... 

La question après cette petite analyse est de savoir si nous devons rester assis, continuer à subir l'oppression, et prier, attendre que la fin évidente de cette dernière arrive quand bon lui semblera? 

Évidemment que non! La vie est trop courte pour se laisser opprimer, sans rien faire et attendre la fin. Cette fin qui malheureusement dure plus que nous l'avons imaginer. Plus de 50 ans de dictature, pratiquement deux générations, des Hommes sont nés, ont vécus et son morts sous un même régime d'oppression dictatoriale. 










Bien-sûr, la seconde et actuelle question est de savoir, comment? que faire? quelle action poser? quel discours tenir? quelle stratégie définir et exécuter? 








La dictature n'est pas un simple surnom, ni un concept. C'est un virus qui s'adapte à tout pour pouvoir survivre le plus longtemps possible. Il s'adapte aux climats, aux mentalités, à l'histoire, à l'actualité, aux forces et faiblesses des autres dictatures ainsi que du peuple qu'il opprime. La nôtre qui a plus de 50 ans à son actif en a appris bien des choses et s'y adapte, mais croyez-moi, elle n'est pas invincible. 
Nous, le peuple, la minorité éveillé et consciente avons déjà essayé bien des stratégies qui ont fonctionné dans le passé. Des stratégies de Gandhi, en passant par celles de Martin Luther King, pour ne citer que ceux-ci... mais la lutte tarde toujours à aboutir à la libération du peuple. 
Qu'est-ce qui n'a donc pas marché? Retournons à la seconde et actuelle question. A partir de là, nous pouvons relancer les analyses et redéfinir les meilleurs et définitives stratégies pour en finir avec cette dictature qui malgré sa fragilité continue à survivre et à faire des victimes.

La seconde et actuelle question est de savoir, comment? que faire? quelle action poser? quel discours tenir? quelle stratégie définir et exécuter?

Avons-nous besoin des mêmes armes que l'oppresseur pour provoquer la victoire, maintenant?

Quelque soit la force de l'adversaire, nous n'avons pas besoin d'avoir les mêmes moyens que lui avant de le vaincre. Ce n'est pas parce qu'aujourd'hui le clan Gnassingbé a les armes et l'argent du pays à sa disposition que nous devons chercher ces mêmes moyens avant d'oser provoquer la victoire. 
David, en allant combattre Goliath n'a pas cherché à avoir les mêmes armements et force physique équitable. David avait même refusé les armures de Saül et a simplement compté sur sa propre arme, sa foi, son expérience, sa propre stratégie et sa détermination. Les Vietnamiens dans la guerre qui les opposaient aux américains n'ont pas cherché d'abord à avoir la même logistique de guerre que leur adversaire. Mais ils ont infligé aux américains une défaite.
Dans l'art de la guerre, pour gagner, on ne combat pas sur le terrain de l'adversaire. On l'amène à venir combattre sur un terrain qu'il ne maîtrise pas. Le nôtre!

La dictature qui sévit au Togo utilise les méthodes suivantes :

1- La division, diversion, mensonge.
Les combattants de la liberté doivent étudier et comprendre  comment fonctionne cette carte.  Ils doivent identifier les phrases ou groupes de mots populaire qui nourrissent cette arme de l'oppresseur.

2- L'achat de conscience.
Les vrais combattants de la liberté doivent étudier les profils, psychologie et motivations des vendus (les faux combattants de la liberté et citoyens qui se sont fait corrompre acheter par le système). Ils doivent travailler à empêcher ces achats répétitifs.
La dictature se renouvelle et se renforce par les ressources humaines. Le monstre  récupère et neutralise les ressources humaines disponible pour la lutte de libération.

La dictature togolaise dure encore à cause de notre psychologie de lutte saisonnière. Après quelques jours, mois, années de lutte au côté du peuple, du citoyen au leader, nous voilà maintenant dans le camp du monstre avec un zèle inimaginable. 

3- L'instrumentalisation de notre colère, impatience pour détourner notre attention du sacrificateur et de renforcer la division dans les rangs des combattants de la liberté.

4- Le lancement de fausses rumeurs.

4- Les arrestations, tortures et meurtres. 

5- La distribution d'argent aux diplomates étrangers et aux partis politiques des pays limitrophes.

6- La misère.
Tous les combattants de la liberté doivent analyser et comprendre comment fonctionne l'arme de misère du monstre. Ils doivent travailler à la désintégration de celle-ci.

7- La transformation des artistes en des griots modernes à travers leur  production artistique qui nourrissent l'abrutissement de la masse ou du culte de la personnalité du BIG BROTHER.

8- La pollution des valeurs et principes des structures et institutions de socialisation de l'Homme où elles se réduisent à un rôle de fabrication des « AIDANTS EXPLOITANTS » pour servir les objectifs du système. 

Si nous connaissons le mode de fonctionnement du monstre, c'est-à-dire nous arrivons à déceler sa culture, psychologie et objectifs, nous pouvons nous aussi utiliser tous les faits quotidiens et passés pour désintégrer maintenant, la dictature et tout cela, dans la non-violence.

L'histoire d'une dictature est une arme simple et efficace pour accélérer sa propre désintégration totale. Une dictature  porte toujours en elle, les germes de sa propre destruction.

Pour pouvoir utiliser les faits présents et passés pour provoquer la victoire maintenant,  il est un devoir alors pour les combattants de la liberté d'amener le monstre sur le champ de la psychologie et de la culture de libération.

Exemple d'études de faits :

1- Comment le #Covid19 peut devenir une arme pour une libération collective sans exception aucune?

2- Comment pouvons nous utiliser #JusticePourMadjoulba pour faciliter la semence de l'article 21 de la constitution togolaise dans l'âme de tous nos frères soldats ?
Ou en quoi #JusticePourMadjoulba peut aider les frères soldats à comprendre le danger de la dictature pour eux-mêmes ?

3- Comment allons-nous agir pour faire de la conduite de taxis, bus une arme de résistance ?

4- En quoi les  conducteurs de taxis-motos (Zedmen) constituent une force de résistance ? Et comment pouvons nous les organiser ?

La force d'une dictature, c'est le silence, l'indifférence, le laisser faire, l'inaction des opprimés et des Homme du bien.

Nous sommes une génération de résultats. La victoire est nôtre maintenant!

Fovi Katakou (b-a-b-a , RAL)

Nature-Homme-Société

11 mai 2020

Nul n'est à l'abri

#Milawoe
#LeChangementCestMaintenant!

Une dictature qui dure, avec le temps en arrive à un niveau si critique qu'elle se renouvelle grâce au sang de ses propres fils. #JusticePourMadjoulba. 


À qui le tour ?

Avec le temps, une dictature devient un monstre qui a besoin du sang de ses propres enfants pour survivre. Le sang des opprimés ne suffit plus pour le monstre pour avoir de l'énergie nécessaire à sa  survie.
Au début, le système procède par des arrestations, des disgrâces. C'est l'exemple de Bodjona, Kpatcha, Agba Bertin, Tidjani et d'autres officiers de l'armée arrêtés dans l'affaire du cinéma du coup d'État.

A la suite des manifestations populaires et massives du 19 Août 2017 qui a d'une manière supplémentaire levé le rideau sur le système dictatorial du Togo, plusieurs soldats furent assassinés. Assassinat qui fut masqué par une forme de suicide par pendaison...

Pourtant, tout ceci n'éveille en rien la conscience des autres serviteurs qui croient toujours qu'aussi dévoués qu'ils sont, peu importe la situation, eux, le monstre les épargnera. Tous les frères tués, neutralisés, arrêtés, poussés en exile, c'est à cause de leurs propres fautes: se disent-t'ils.
Le monstre trouve une histoire parfaite pour se dédouaner de ces éliminations ou neutralisation. Et il construit une histoire parfaite pour la conscience des frères soldats afin qu'ils  continuent par le servir sans craindre que demain, ce sera leur tour. 

Avec la mobilisation du 19 Août 2017 le féticheur ou sacrificateur du monstre s'est promené dans les camps militaires pour avoir vos soutiens. Comme toujours , vous vous êtes mis au service pour le sauver une fois encore. Qui aurait cru que le monstre viendra manger dans un camp juste après le cinéma d'investiture d'un quatrième mandat de trop ?

La dictature est devenue une bête incontrôlable très dangereuse pour tous sans distinction aucune.

Quand nous scandons #JusticePourTous et #RespectAuxDroitsDeLhomme c'est  pour vous préserver de ces morts tragiques, arrestations arbitraires et des exils forcés.
Dans une dictature, personne n'est à l'abri. Même le sacrificateur lui-même est en danger. 

L'énergie qu'il faut pour conserver une vieille dictature est trop énorme et en demande toujours plus que la veille.

Pour le soldat Madjoulba, nos frères soldats doivent s'approprier maintenant de l'esprit de l'article 21 de la constitution togolaise, même toilettée.

« Art. 21 - La personne humaine est sacrée et inviolable.
 Nul ne peut être soumis à la torture ou à d'autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants.
 Nul ne peut se soustraire à la peine encourue du fait de ces violations en invoquant l'ordre d'un supérieur ou d'une autorité publique.
 Tout individu tout agent de l'État coupable de tels actes soit de sa propre initiative soit sur instruction, sera puni conformément à la loi.
 Tout individu, tout agent de l'État est délié du devoir d'obéissance lorsque l'ordre reçu constitue une atteinte grave et manifeste au respect des Droits de l'Homme et des libertés publiques. »

Dans un environnement socio-politico-economique où la justice est selon l'humeur du sacrificateur  du monstre  ; nous assistons à un refus délibéré d'utilisation de la raison et nous avons l'amour pour des explications de forme inférieure ; ce sont la prison, la mort et l'exil qui guettent tout le monde sans exception aucune.

Le monstre ne connaît pas un fils, ni  un serviteur loyal ni un ami.
Le sacrifice des fils, amis, serviteurs est une arme puissante dont le but est de renforcer l'obéissance et la peur.

La seule sécurité pour nous tous et même celle du sacrificateur c'est d'abattre la dictature.

Vas tu attendre que la main du monstre tombe sur toi ?

C'est l'heure pour nous tous d'oser inventer l'avenir du Togo.

Nous sommes une génération de résultats. La victoire est nôtre, maintenant!

Fovi Katakou ( b-a-b-a , RAL )

Nature-Homme-Société

07 mai 2020

CONSCIENCE TOGOLAISE.

#Milawoè
#LeChangementCestMaintenant


Les 30ans de lutte héroïque du peuple togolais s'est heurtée à une résistance farouche de la dictature et comme conséquence, cette résistance du système a eu un impact grave sur la psychologie de tous les togolais.

Après avoir tué, poussé à l'exile et acheté la conscience de certains camarades de lutte, toutes les structures qui ont permis l'émergence de la conscience politique en 1990 ont complètement été détruites.

Aujourd'hui nous avons un nouveau type de togolais, sans conscience politique, qui agissent comme des étrangers de passage au Togo. Il suffit juste d'écouter un frère sur les sujets basiques de la société pour se rendre compte de l'infantilisation de la masse. 
Dans la vie d 'un couple, les sujets de discorde, de tension ne sont que le fruit d'un refus systématique d'utilisation de la raison.

Dans nos familles, les problèmes qui nous divisent, créent des tensions et ces derniers émanent toujours du refus de réfléchir et d'aborder les faits avec de la logique.

Aujourd'hui dans notre pays, nous assistons à une inversion de la construction du processus de logique.
L'objectif n'est plus de trouver des solutions définitive en s'attaquant à la cause du problème.
L'enjeu devient la recherche des faits et mots pour justifier le mal, le mauvais.
C'est la fabrication d'histoires apparemment vraies pour donner sens à son fantasme. 

Prenons notre temps et méditons sur les problèmes de nos familles, églises... Nous constatons qu'au Togo, nous sommes devenus des monstres sociaux qui ont perdu leur raison et le bon sens.

 Nos agissements d'aujourd'hui ne sont que le résultat d'un peuple opprimé dans un environnement dictatorial. Et ils confirment l'idéologie du Steve Biko : « L'arme de l'oppresseur , c'est l'ÂME de l'opprimé » .
Avec cette arme psychologique, le togolais est devenu un instrument pour la dictature d'atteindre ses objectifs. Sans s'en rendre compte, nos actions et discours deviennent des facteurs du renforcement de la dictature.

C'est pour ça que JESUS disait : « Mon peuple périt par faute de connaissances. »

L'école qui devrait être un outils  de production d'Homme de société est devenue un moyen pour faire des jeunes togolais des “ AIDANTS EXPLOITANTS ” .

La non prise en compte de ce facteur psychologique dans notre lutte de libération est due à comment nous posons  les enjeux de notre combat .

Il est  urgent pour tous les combattants de la liberté de réorienter la lutte à travers ces questions :

1- Quels sont les différents facteurs qui bloquent, retardent le changement au Togo ?

2- Comment allons nous agir pour neutraliser, récupérer les piliers du pouvoir? 

3- Que pouvons nous faire pour amener toutes les couches socio-professionnelles à se donner à corps et âme pour leurs droits socio-politico-économiques ?

4- Comment pouvons-nous retourner les morts et les arrestations politiques contre la dictature ? (Ne serait-ce pas le moment de penser à produire des documentaires pour nos martyrs? 

5- Quels sont les principes et les valeurs que nous devons véhiculer chaque jour à travers nos discours et actes pour réactiver l'usage de la raison au Togo?

Dans une lutte de libération, c'est aux combattants de la liberté d'affaiblir la dictature par leur résistance farouche. Ce n'est pas à la dictature de nous affaiblir jusqu'à ce que nous devenons des êtres humains non dotés de raison.

Nous constatons malheureusement cet état psychologique à cause des discours de victimisation, d'échappatoire que nous véhiculons tout autour de nous.

Par exemple : Quels effets  psychologique  peuvent  produire les phrases :
  - Les togolais ont trop donné...
  - Les morts inutiles, emprisonnés inutilement...
  - L'opposition corrompue...

Toute lutte de libération passe par cette phase que malheureusement, nous vivons aujourd'hui.
Quand ce moment arrive, il revient au groupe alternatif de travailler sur la psychologie collective pour ré-attiser l'usage de la logique.

De la lutte contre la colonisation, l'apartheid, en passant par la ségrégation raciale aux USA c'est la raison et la logique qui ont permis aux combattants de la liberté de briser ces systèmes oppressifs.

Même chez nous à côté, NOBERT ZONGO a fait un travail formidable qui a semé les graines de l'émergence de la conscience politique au Burkina Faso. 
Pour nous NOBERT ZONGO est le STEVE BIKO du Burkina Faso. Comme Steve Biko a travaillé sur la conscience noire, nous au Togo, nous devons  travailler sur la conscience togolaise.

Nous devons réactiver l'énergie de résistance, d'endurance, d'audace et de créativité chez tous les togolais. 

Aujourd'hui, les togolais doivent savoir qu'une dictature ne se désintègre pas par sa propre volonté. Ou un dictateur n'abandonne pas le pouvoir par faveur.
C'est toujours la pression farouche des opprimés qui pousse le dictateur à céder ou qui le  fait partir par force. Le dictateur pour se maintenir au pouvoir procède par la ruse et la force.
Et nous devons savoir aussi qu'une dictature qui dure ce n'est pas simplement à cause de sa barbarie et de manque de stratégies des premiers leaders de la liberté. C'est surtout grâce à une forme de culture et de psychologie qui amène les opprimés à obéir sans contraintes, à accepter, supporter  les injustices, les arbitraires sans réagir, dans l'indifférence totale.

Grâce aux outils de la conscience togolaise nous allons pouvoir libérer les énergies de réflexion et d'actions pour une libération collective.


Nous sommes une génération de résultats. La victoire est nôtre, maintenant!

C'est possible et nous le pouvons maintenant !

Fovi Katakou ( b-a-b-a , RAL )

Nature-Homme-Société