#TogoDabord
Cet article est une transcription intégrale d'une réelle discussion entre un groupe de jeunes Togolais ( Age : 22 à 30 ans) et moi. Merci de le lire et laisser vos avis en commentaire.
Je résume les personnages par :
Moi = Fovi Katakou
GJT = Groupe de Jeunes Togolais
Bonne lecture
Moi : Salut chers frères et soeurs ! Comment-allez-vous ?
GJT : Ça va à la togolaise. Justement, tu es le bien-venu... On est en train de songer à coment sortir de la misère et crise togolaise.
Moi : Pourquoi à la Togolaise ? Et dites-moi, sortir de la crise togolaise, ou bien sortir le Togo de la crise ?
GJT : Tu attends quoi comme réponses de notre part ? Tu es le mieux placé pour comprendre cette phrase . Toi que la misère a transformé en une oeuvre d'art pour sa promotion. Lol...
Nous sommes ici entrain de voir comment chacun à son niveau peut sortir de cette prison togolaise. Avec la misère actuelle, c'est chacun pour soi.
Moi : Hummm, quelle conception de la réussite, vous vous faites ? Chacun pour soi vraiment ?
Mes frères et soeurs, et si nous nous organisons ensemble pour la fin de la misère au Togo .
GJT : Apparemment, Tu deviens de plus en plus irréaliste. Tu veux peut-être nous envoyer à l'abattoir ? Qu'est ce que nous, aussi démunis que nous sommes, pouvons faire pour ce Togo ? La misère a détruit non seulement le Togo, mais aussi t'éloigne de la réalité. Un Homme intelligent dans le cas du Togo ne peut chercher que son intérêt d'abord. Le Togo est devenu une poubelle, un dépotoir. Nous ne pouvons plus rien pour lui. D'ailleurs nous attendons sa vente pour voir si au moins nous pouvons avoir quelques choses.
Moi : “ Là où s'abât le découragement, s'élève la victoire des persévérants.” Thomas Sankara.
GJT : Laisse Sankara dans sa tombe. Nous n'allons pas devenir Martyr pour un dépotoir.
Moi : Le Togo va mal parce que nous croyons tous aveuglement que nous ne pouvons plus le sauver, mais que nous pouvons sortir individuellement de cette misère.
Sommes-nous venus seuls dans ce monde ? Pour que nous naissons, il a fallu que nos parents s'acceptent pour construire un rêve ensemble. Et nos parents ont eu à bénéficier des avantages de leurs parents aussi. Tout simplement pour nous dire, un Humain est un être social. Nous sommes liés les uns, les autres. Pour satisfaire un besoin, il faut l'intervention d'une série d'acteurs.
Certe, je suis humain, mon intérêt d'abord. Et c'est au nom de la sécurisation de mon intérêt que j'entre en action avec d'autres humains pour un résultat rapide, efficace et sécurisant.
C'est cette rapidité, efficacité et sécurité qui nous amène à mettre en place un cadre structurel, institutionnel pour une gestion harmonieuse de l'intérêt de chaque humain.
Si dans un tel environnement, plus de 90% n'arrivent pas à satisfaire leurs besoins alors, il faut reconnaitre que le problème n'émane pas de l'inssuffisance des efforts individuels, mais plutôt du cadre dans lequel se produit ces efforts individuels. Les humains qui représentent les structures et institutions du cadre pour assurer nos intérêts individuels agissent comment ? Comment fonctionnent les lois, les règles de ces structures et institutions ?
Pour notre intérêt d'abord, en tant qu'Humain, nous devons s'approprier les lois, les règles, les logiques et la culture de notre cadre de vie ensemble. C'est à dire nous devons devenir citoyen de ce cadre. Comment pourrais-je satisfaire mes intérêts si je ne connais pas mes droits et devoirs de même que les droits et devoirs de ceux qui gèrent les structures et institutions en mon nom ?
Nous sommes ici entrain de dire, le Moi d'abord. Mais à chacun de nos achats, déplacements, opérations financières et besoins, nous payons des impôts et taxes. Et ces impôts et taxes sont détournés par une minorité . Nos routes sont laissées sans soin et de même que nos hôpitaux publics sont devenus des mouroirs.
Chaque jour , il y a des accident sur nos routes. Nous perdons des frères et soeurs à cause de l'inéfficaité de notre système médical et sanitaire, des ambulances et hôpitaux non équipés. Dites moi mes frères et soeurs: en restant chacun dans son coin sommes-nous à l'abri de ces dysfonctionnement de notre cadre de vie ?
Nous payons des impôts et taxes pour assurer notre vie individuelle en cas de ces malheurs. Ou dans nos coins, avons-nous le pouvoir de dire : “ Moi je n'aurai jamais besoin des ambulances médicalisés, des sampeurs pompiers, des hôpitaux du cadre de vie commune ” ?
Rappelons nous de la perte subie par les femmes durant les incidies des marchés de Kara et de Lomé. Si seulement le système de Sampeur Pompier togolais était bien équipé, les dégâts devraient être limités. Combien d'êtres chers n'avons-nous pas perdu à cause de nos hôpitaux ?
La recherche de l'intérêt nous oblige à s'engager pour un meilleur fonctionnement des structures et institutions de notre cadre de vie. Comment pouvons nous comprendre les vols réguliers des motos de nos étudiants au sein même de l'Université ?
Que font nos frères et soeurs qui assurent notre sécurité ? Les taxes et les impôts que nous payons pour notre sécurité servent à quoi ? Non seulement, nous sommes victimes des vols de motos mais des agressions physiques des citoyens devenus voleurs. Et ces agressions coûtent la vie à bon nombres d'Innocents. Même nous qui sommes ici, nous ne sommes pas à l'abri .
Ces citoyens voleurs, dirons-nous également que c'est leurs moyens de sortir de la misère ? Et dans une société quand le vol devient une mise en valeur de la jeunesse, nous savons tous que cette société fini dans une déluge. Il faut comprendre que les structures qui interviennent dans la socialisation de l'Homme sont en panne ou les acteurs qui les gèrent, ne jouent pas leurs rôles.
Un Humain pour vivre dignement est lié aux uns et aux autres .
Pour une meilleure qualité de notre vie et celle de nos proches immédiats il faut l'intérêt collectif avant notre illusion d'intérêt individuel. Ce qui nous demande à s'engager pour le meilleur fonctionnement des structures et institutions de notre cadre de vie commune. Ceci ne se fera pas en position assise, spectatrice ou, le "ça ne me concerne pas".
L'injustice sociale n'a pas d'amis ni fils. Elle attaque tout le monde sans exception. Et elle est une situation d'insécurité pour nous tous.
GJT : Hummm, à chaque fois que tu nous parles, nous avons honte de nous même. Par tes explications, nous comprenons que nous constituons une prison pour nous même en rêvant une sortie individuelle de la misère togolaise. Nous sommes simplement entrain d'engraisser le dysfonctionnement de notre cadre de vie par nos dits, pensés et actions.
Moi : C'est pourquoi nous jeunes togolais, africains devons nous lever pour rétablir la justice sociale.
Merci pour votre compréhension ! Allons tous expliquer aux uns et aux autres comment nos intérêts individuels dépendent de notre cadre de vie commune.
JEUNES DE TOUT LE TOGO UNISSONS NOUS !