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10 juin 2020

Les discours qui ralentissent la lutte.

#Milawoe!
#LeChangementCestMaintenant!

L'idéologie véhiculée par les deux phrases : « morts inutiles... arrêtés inutilement... »


Les mots ne sont jamais neutres. Ils sont toujours au service d'une idéologie.

En se basant sur l'analyse du leadership de Marcus Garvey et sa vision de la société, le peuple togolais, à travers ces  deux phases, dans tout son ensemble fait la propagande de la vision de l'organisation sociale que les collaborateurs des colons (ou des nègres de maison) de l'époque coloniale avaient.

L'étude et l'analyse des œuvres de Frantz Fanon nous a déjà démontré  l'échec d'une idéologie de collaboration.
C'est au nom de cette idéologie de collaboration que les premiers leaders nationalistes furent assassinés  et remplacés par les nègres de maison d'aujourd'hui. Et  cette collaboration des nègres de maison et des colons est connue sous la forme et le nom de la France-Afrique.

Parlez de : « mort inutile et arrêtés inutilement » , dans un processus de lutte de libération, c'est réduire la lutte à un simple jeu de substitution des hommes qui ont pris en otage le pays.
En faisant la propagande de ces deux phrases nous affirmons volontairement ou  involontairement que nous ne luttons pas pour un changement en profondeur du système. C'est juste une lutte cosmétique du remplacement des seigneurs d'aujourd'hui par de nouveaux qui forcément ne feront pas mieux car le système dictatorial étant toujours opérationnel. 

Pour préserver la vie humaine dans un combat, les généraux ne viennent pas faire la propagande des morts et des arrestations. Ils investissent dans les moyens de lutte et dans les ressources humaines. 

Ceux qui ont utilisé les méthodes de la lutte non-violente pour triompher de l'oppression n'ont pas réussi grâce à la propagande résumée en ces deux phrases.

Gandhi, Martin Luther King ont plutôt poussé les combattants de la liberté à se faire arrêter massivement.
Eux-mêmes furent arrêtés plusieurs fois lors de leurs luttes de libération et pour les droits civiques. 
Pour leur vision de l'organisation sociale pour un monde plus juste, ils n'ont pas changé à cause des morts ni des arrestations.
Pour faire germer leur vision du monde, ils sont mort pour leur conviction. 

En analysant l'action et la vision des différents leaders qui ont provoqué la remise en cause de l'organisation sociale traditionnelle de la vie, jamais il n'a été constaté aucun changement ou réussite grâce à la diffusion du sentiment et de l'esprit de : «Morts inutiles... Arrêtés inutilement...» .

Lumumba, Sankara, Che Guevara, Sylvanus Olympio, Tavio AMORIN... et même Jésus, ont montré que pour un changement en profondeur pour le bien d'un peuple;  les arrestations et assassinats ne peuvent pas être des obstacles pour le triomphe d'un monde plus juste.

Après l'assassinat des premiers leaders nationalistes, une idéologie s'est glissée sciemment dans la conscience collective africaine surtout au niveau de l'élite pour les amener à voir que la lutte avec conviction et sacrifice est vaine. D'où la naissance de l'élite collaboratrice.
Ces derniers ont donc trouver bon qu'il fallait plutôt agir en enfant discipliné enfin d'amener l'oppresseur à céder avec gentillesse. Ou il faut carrément aller collaborer avec l'oppresseur, ceci pour obtenir une faveur de libération.

L'analyse de ces deux phrases illustre clairement le jeu de l'élite collaboratrice (ou nègre de maison) face à la dictature que nous avons ici au Togo. 
 
La propagande de ces deux phrases sur les médias et réseaux sociaux, c'est de l'instrumentation de la masse pour faire accepter l'attitude et les actes de l'élite collaboratrice ou gentille du clan Gnassingbé.
C'est le dressage de l'esprit des jeunes pour les amener à obéir et collaborer avec l'oppresseur.

Nous sommes une génération de résultats. La victoire est nôtre, maintenant !

Fovi Katakou (b-a-b-a , RAL)

Nature-Homme-Société

04 juin 2020

Actions citoyenne pour se libérer de l'oprression.

#Milawoè !
#LeChangementC'estMaintenant !





Dans un environnement dictatorial où l'oppresseur résiste aux changements, le choix des mots et l'usage des faits doivent nourrir la confiance en soi-même, l'esprit de persévérance, d'endurance et de résistance qui conduiront à la liberté. 




Mais, que constatons-nous dans nos interventions à travers les discours, écrits ? 

''Écriture'', ''Écrire'':  en langue Ewé (Une langue de l'Afrique occidental, majoritairement parlée au Togo et au Ghana), Écrire signifie le sarclage du champ de l'esprit humain  pour semer les mots sur la terre psychologique de ses cibles.
À travers nos écritures nous pouvons savoir ce que nous semons dans l'esprit des togolais.

1 - LE TOGOLAIS A TROP DONNÉ.
Pour parler de la lutte d'aujourd'hui, certains camarades par ignorance ou volontairement utilisent la phrase : «le togolais a trop donné».
Les togolais nés en 1990 ont aujourd'hui 30ans. Et ceux qui sont nés dans les années 1980 et 1985 ont aujourd'hui 35 et 40ans. Ceux qui sont nés en 1995, 2000 et 2005 ont respectivement 25, 20 et 15ans.

Que peut-on dire, estimer ou confirmer que ces catégories de togolais ont concrètement donné pour la lutte de libération ?
Avec notre système éducatif qui est fait pour abrutir le plus possible la population... un système éducatif qui forme des jeunes uniquement pour qu'ils finissent par travailler pour quelqu'un d'autre (forcément le système dictatorial) et non pas pour être créatif, analyser et identifier les soucis du pays et du continent pour en apporter une amélioration, un changement à travers des réalisations qui émaneraient de l'esprit créatif de la jeunesse, que peut-on dire que le togolais a donné de trop?
Avec les impact de l'oppresseur sur la population à travers ses techniques d'abrutissement, de corruption, et de propagande du mauvais élite minoritaire émergeant... avec l'influence peu positive des religions qui amène la jeunesse à dire:
- Je ne fais pas de la politique...
- C'est Dieu qui choisit un président...
- Il vaut mieux se contenter du peu que j'ai...
- Au mieux des cas, je vais me rallier au système pour gagner un peu de quoi survivre ainsi que ma famille, le reste, à l'échelle du peuple entier, Dieu le fera...
- Les opposants et combattants de la liberté sont nuls. celui qui va sauver, délivrer le Togo n'est pas encore né... 
quel degré de conscience politique cette catégorie de personnes, cette jeunesse a et qu'à t-elle fait de ci remarquable pour qu'on se permette de dire que le togolais a trop donné ?

Qu'est-ce que nous espérons comme résultat quand nous semons dans l'esprit de ces catégories de togolais, une telle phrase ?
Que peut faire une personne convaincue d'avoir assez donné, comme sacrifice supplémentaire dans une lutte de libération qui n'a pas encore abouti à la victoire du peuple ? 

L'inaction et l'indifférence des uns et des autres sont le fruit de la semence de cette phrase inhibitrice dans la conscience collective.
Pour la liberté, qu'elle soit individuelle ou collective, l'Homme ne donne jamais assez voir trop !!!


2 - LES MORTS INUTILES.
La graine qui veut germer doit accepter de mourir. Sa mort ne peut et ne doit pas être considérée comme inutile.

En semant les phrases : «morts inutiles, arrêtés inutilement» dans les esprits de ces 6 catégories de togolais quel résultat visons-nous concrètement ?
La résignation, le fatalisme, l'esprit de collaboration avec l'oppresseur, le désir de fuir le pays que nous constatons aujourd'hui chez ces togolais sont le fruit de notre semence.
Dans une lutte de libération, on ne pleurniche pas sur les camarades arrêtés ou tués. Pour redonner l'énergie à la lutte on retourne cette arme de dissuasion contre l'oppresseur.

Croyez-moi, le togolais n'a pas encore assez donné, si non, nous ne serions toujours pas là, sous oppression dictatoriale à se battre pour l'alternance politique, la justice pour tous, la liberté de vie et financière du peuple. Au lieu de nous dire que nous avons trop donné ou de pleurer nos morts, voilà ce que nous devons faire:
  • Chaque camarade perdu durant la lutte doit devenir une graine, un symbole de libération !
  • Nous devons donc prendre soin de leurs progénitures  !
  • Nous devons, organiser des cérémonies annuelles pour célébrer leur bravoure.
  • Nous devons réaliser des films documentaires sur eux, sur leu apport dans la lutte.
  • Des tricots à leur effigie avec un mot pour symboliser leur combat.
  • Même morts, ils doivent devenir des éléments motivateurs pour les togolais en lutte aujourd'hui. 
Bref, nous devons agir pour transformer leur perte en motivation et même mort, les rendre plus dangereux pour l'oppresseur.
Le togolais qui croit avoir assez donné ne se soucie pas des centaines de personnes qui ont perdus la vie pour cette lutte. Doit-on conclure qu'ils ne savent pas comment s'y prendre? Le togolais n'arrivait et n'arrive toujours pas à mettre en valeur la mort de Tavio Amorin par exemple. Pourtant, la dictature continue de commettre des crimes sur les citoyens togolais à travers ses milices armées. Des bavures policières, des assassinats... tout récemment, la mort du jeune Mohammed à Avédji (quartier de Lomé) par les policiers, l'assassinat du colonel Madjoulba BITALA... pour ne citer que ceux-ci.

Si nous, togolais, n'arrivons pas à analyser notre propre situation, élaborer des techniques pour valoriser la mort de nos camarades, essayons au moins de suivre ces recommandations énumérer ci-dessus en six points ou tout simplement suivons l'actualité relative à la situation actuelle aux États-Unis suite au décès de George Floyd et imitons-les tout simplement, car c'est exactement ce que nous aurions-dû et devrions faire.

Pour les arrestations arbitraires nous devons :
  • Avoir le service d'un avocat disponible en tout moment  pour toute personne qui sera victime de l'oppression. 
  • Nous occuper de leur nourriture en prison et prendre soins de leurs enfants malgré leur arrestation.
  • Au quotidien leur remonter le moral et faire mieux que ce qui était fait avant leurs arrestations pour qu'ils sachent qu'ils ne sont pas incarcérés pour rien.

Les femmes, enfants, membres de famille de nos oppresseurs ne doivent pas dormir dans leur confort habituel tant que les combattants de la liberté meurent ou sont emprisonnés par le système.
Nous ne recommandons pas de les harceler ou de leur infliger des violences comme leur cher et bien-aimé l'inflige à son propre peuple pour ensuite nourrir sa famille avec le gain issue du sang du peuple, non !
Nous demandons et allons juste les réveiller, leur ouvrir les yeux, les conscientiser face à la situation, face à ce que commet comme crime contre le peuple, leur cher et bien-aimé. Nombreux d'entre eux ont encore de l'humanité en eux, ils ont encore la conscience, mais ils ne savent toujours pas que la lutte pour la liberté que nous menons, la lutte pour l'alternance politique, c'est aussi pour leur bien et celui de leur descendants. Alors, nous devons leur faire parvenir par tous les moyens possible et non-violents, les crimes de leur cher et bien-aimé, afin qu'ils prennent conscience de l'horreur, l'injustice, la peine, le tort que crée leur membre de famille au peuple togolais, à l'Afrique et l'humanité toute entière.

« Tout homme, race ou nation aspirant sérieusement à la liberté doit avant tout penser en termes de sacrifice. Le Tout-Puissant Lui-même nous dit que "sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon" : Hébreux 9:22. Alors, comment peut-on penser, en toute honnêteté, avec l’Histoire à l’appui, pouvoir réhabiliter l’Afrique sans être prêt à mourir ou à perdre de nos camarades? » MARCUS GARVEY


3 - LES LEADERS SONT DES CORROMPUS.
Comment devons-nous aujourd'hui, combler les failles, manquements, faiblesses des leaders de l'opposition et ou des combattants de la liberté ? 
Le discours :  «les leaders sont des corrompus » semé dans la conscience collective des six catégories de togolais est-il nécessaire, voir la solution pour combler les failles ?

Non ! De toutes les l'expérience issue des précédents combats de l'Humain pour obtenir la liberté, un tel discours n'a jamais rien apporté de bon à une lutte, elle ne fait que dissuader les jeunes de s'engager par eux-mêmes. Ainsi pour toute action en faveur de la lutte de libération, les jeunes d'aujourd'hui veulent avoir d'abord leur part du gain. Comme si la liberté avait un prix ou qu'ils luttent pour un autre peuple 😂😂😂.
Sans argent, il est difficile aujourd'hui de mobiliser les jeunes car (selon leur argument) ils ne veulent pas agir pour qu'enfin, seul un leader se fasse corrompre et profiter de la situation pour se faire de l'argent sur leur dos.

Si nous avons des leaders corrompus cela veut dire que le champ politique est occupé par des opportunistes et des bandits. Des nains d'esprit qui ne pensent qu'à eux-même (individu). Ils ne pensent pas au peuple, aux futurs générations, même pas à leurs propres enfants.

Suite à cette analyse, nous devons nous poser les questions suivantes :
  • pourquoi les hommes d'éthique, honnêtes, de bonne  moralité ne s'engagent pas ou refusent de s'engager ?
  • si nous estimons avec des preuves que les leaders de la liberté sont corrompus, alors que devons nous faire pour y remédier ?
  • d'où vient donc la culture de corruption que nous constatons dans nos institutions politiques, religieuses, associatives et familiales ?
  • «les leaders sont corrompus.» Cette phrase est-elle suffisante ou la bonne pour faire apparaître, lever le voile sur les magouilles des faux leaders et amener les six catégories de togolais à prendre leur destin en main ?
Nous sommes en guerre permanente contre ceux qui ont pris en otage le pays depuis 1963 !

Sur un champ de bataille, on n'utilise pas les mots à tord et à travers.
Tout comme le savoir, les mots ou formulations de phrases sont une arme de guerre.
Nous devons par nos mots et actions, transformer chaque togolais en une arme de destruction massive pour se libérer lui-même de l'oppression.
Nous devons faire comprendre à chacun de nous, qu'il n'y a pas d'échappatoire possible dans un environnement dictatorial. La seule  solution c'est d'agir pour la désintégration de la bête.

Nous sommes une génération de résultats. La victoire est nôtre, maintenant !

Fovi Katakou (b-a-b-a , RAL)

Nature-Homme-Société