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13 janvier 2023

CCAP DE NUBUEKE SUR LA ROUTE LOMÉ-KPALIMÉ

La rénovation et l’agrandissement de la route Nationale n°5 qui s’étend sur une distance d‘environ 115km a été débutée en juin 2020 et devrait se terminer en juin 2023 pour un coût global de 214 milliards FCFA. Marché publique obtenu et exécuté par la société de BTP, EBOMAF.

 Il consiste notamment en l’aménagement d’une chaussée en 2x3 voies du tronçon Todman-Zanguéra (15 km), l’aménagement en 2x2 du tronçon Zanguéra-Noépé (8 km), et d’une chaussée de 2 voies entre Noépé et Kpalimé (91 km).

À quelques mois de la fin des travaux, nous avons fait notre devoir de Contrôle Citoyen d'Action Publique (CCAP) du tronçon Todman-Zanguera long de 15 km. Nous nous sommes organisés en deux équipes et avons parcouru les 15 km à pied en trois étapes. Pour une observation minutieuse, chaque équipe a pris un côté de la voie. 


Pour notre première étape nous avons marché de :

1. Todman à la station d’essence CAP (Adidogomé Soviépé.

    a -  Côté droit

Nous avons marché de Todman en direction de Kpalimé en observant les points ci-dessous:



À Atikoumé, au niveau de la station, le béton fait au sol qui permettra aux usagers de monter et descendre les marches, selon notre observation, a été fait à la hâte sans aucune esthétique. Rien qu’à vue d’œil l’on peut constater qu’avec le temps, cet endroit se dégradera rapidement dans un futur proche.

 

 

Au niveau des rails, nous avons constaté des connexions illégales effectuées par les citoyens, qui relient les sanitaires de leurs maisons aux caniveaux. Ces constats sont les plus choquants du CCAP, remettant en question, la prise de conscience et de responsabilité des citoyens.

 

La route étant en construction, n'est pas encore livrée mais les caniveaux sont déjà remplis de toutes sortes de déchets.


 


Certains riverains se sont permis de cassé le système de pavés à peine effectué pour installer des tuyaux de drainage d'eaux usées entre leur sanitaire et les caniveaux publiques.


Tout autour de certains lampadaires installés le long de la route permettant d’éclairer la chaussé et le trottoir la nuit, le remblayage et cimentage restent inachevé à ce jour. 

 

 
Au niveau du carrefour Boukarou en face de l'agence Togocom adidogomé, tout un espace qui devrait être couvert de système béton faux-pavés reste toujours inachevé.
Nous avons constaté aussi une occupation anarchique des trottoirs pour l'exposition des articles de vente.

 

 

 

 

 

 

     b - Côté gauche.


 
 
 
 
 
 
 
Au niveau de la voie ferrée d’Atikoumé, nous avons constaté qu'un des rails est cassé.
 
 





 
 
 
 
Le système de remblayage et de pavés est de même inachevé à cet endroit.

 

 

À certains endroits, nous avons constaté des couverts qui sont censés couvrir et boucher les caniveaux, tombés à l’intérieur de ces derniers. Cela amène facilement à comprendre que ces travaux ont été effectués à la hâte et sans contrôle, puisque ces couverts sont censés avoir les mêmes dimensions de diamètre que les trous qu’ils sont destinés à couvrir. 

 

Dans le but de faciliter l’évacuation des excédents d’eau de ruissellement entre les bassins de retenue d’eau, la société EBOMAF avait due casser et enlever une partie du goudron pour faire passer des tuyaux de conduite. A ces endroits, malgré la fin de l’installation des tuyaux, le sol reste toujours non remblayer.

 

 

Le bassin de retenue d'eau d’Adidogomé-Soviépé est toujours inachevé. 

 

 2. La station d’essence CAP-Soviépé à CAP-Atilamonou

     a - Côté droit

Du carrefour Lapampar en allant vers l'agence Moov, le constat reste le même. Les commerçants se sont de même installés, à la sauvette.

 

 

Au niveau du dispensaire d'adidogomé, un couvert de caniveaux étant trop large pour le trou, a quand-même été installé. Un vrai danger d’accident.




 

Bien avant le camp d'adidogomé au niveau de l'agence Moov, les couverts de caniveaux ont été installés sans le bouchon auxiliaire qui permet de renforcer leur fermeture et ouverture. 

 

 

 












 

 

 

Un constat de travaux inachevés tout au long du mur du camp militaire d'adidogomé.  

 

  

 

 

 

A l’extrémité du mur du camp, il reste au niveau du carrefour un espace inachevé qui devrait être couvert de béton ou de faux-pavés servant de continuité au trottoir. 

 

 

 

 

 

Tout au long du lycée technique, des travaux restent à effectuer à plusieurs endroits. On a l'impression qu'il y a une volonté d’y faire trainer les travaux puisqu’il n’y a presque pas de riverains ni de commerçants installés à ce niveau de la route. On finit par se demander si les équipes de surveillance d'EBOMAF et de l'Etat ne contrôlent plus l'état d’avancement des travaux à ce niveau ?

 




























 

 

 

 

 

 

 

    


Du carrefour Madiba en allant, on constate déjà à vue d’œil, d’énormes fissures dans les bétons effectués sur les espaces trottoir.

  


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     b -  Côté gauche :  Du bassin de Soviépé à Atilamonou.

 


 

 

De l'église catholique en allant, le constat de l’occupation anarchique des trottoirs par les commerçants riverains reste le même.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 





 

 

 

 

 


 

 

 

Tout comme celui de soviépé, le bassin de rétention d’eau d’adidogomé-douane reste aussi inachevé, surtout le côté qui fait face au lycée technique.

  

  



 

 

 

 

 

 

Nous avons constaté un besoin urgent d’installation de feux tricolores pour la régularisation de la circulation au niveau du rond-point adidogomé-douane.


 

 

 

 

Par endroit, des caniveaux non couverts ont été transformés en dépotoirs par des riverains qui y jettent des ordures de tout genre.

Les commerçants installés le long de la route ont dépassés leur espace réglementaire d’exposition, en exposant de plus en plus, leurs articles sur les trottoirs ce qui pousse les piétons à marcher sur la chaussée. 

 

3- ATILAMOU À ZANGUERA


Conclusion du Contrôle Citoyen d’Action Publique (CCAP) de TODMAN À ZANGUERA.

Le constat généralisé suite à nos 15km de marche et d’observation des travaux de construction de la route est le suivant :

Le tronçon de 15 km est à 70 % en voie de finition.

Le constat majeur et décevant est qu'après le bitumage de la chaussée, il n'y a plus d'attention portée au suivi et surveillance des petits travaux de finition des espaces piétons des deux côtés de la route. Il y a pleins de petits travaux à faire ou refaire tout au long des 15 km au niveau des trottoirs.

Au niveau de Soviépé, aux alentours de la canalisation souterraine qui relie les caniveaux au bassin de rétention d’eau, nous observons un affaissement de la route.

Par endroit, au niveau des trottoirs, certains riverains ont drainé leurs eaux usées dans les caniveaux. Certains commerçants, surtout ceux qui vendent de la nourriture au bord de la route, versent leurs eaux usées dans les caniveaux. 

Les caniveaux non couverts ou pas encore couverts ont été transformés en dépotoirs public par les citoyens.

Nous assistons à une occupation anarchique des trottoirs par les commerçants.

Le côté gauche de la route allant de Todman à Zanguéra avait bien été bitumé. Suite à l’erreur d’omission d’installation d’un système de liaison d’évacuation des eaux de ruissellement entre les différents bassins de rétention d’eaux, le goudron a été à certains endroit en partie cassé et enlevé. A ce jour une grande partie de ce bitume n’a toujours pas encore été rétablie. En se basant sur l’attention portée par les responsables aux restant travaux de finition, on peut en conclure que le nouveau bitume risque de ne pas être de bonne qualité.

Pour que la route soit livrée dans les normes de qualité :

  • L'État togolais doit accentuer la surveillance des travaux qui se font grâce à l'argent des contribuables togolais.
  • La société EBOMAF doit être vigilante et bien surveiller les travaux de finition qui se font au niveau des trottoirs.
  • Le grand travail reste à notre niveau, nous les citoyens. Nous devons au quotidien contrôler la qualité des travaux.
  • Nous devons prendre conscience de notre grande contribution financière à ce projet. Nous devons changer de mentalité en prenant de plus en plus soins et en respectant les espaces publiques.

  • Une sensibilisation citoyenne doit se faire sur l'entretien des caniveaux afin de ne plus les transformer en dépotoir public. De même qu’un sérieux travail de régulation doit se faire sur l'occupation anarchique des trottoirs.

 

#CcapDeNubueke sur les 15 km de tronçon TODMAN-ZANGUERA en cours de réalisation par la société EBOMAF. 

 

 

Fovi Katakou (b-a-b-a, RAL)

Nature-Homme-Société